Générosité intelligente ou astrale?



BDM : Il y a deux sortes de types d’hommes sur le globe.
Il y a l’homme inconscient ou l’homme involutif, puis il y a l’homme conscient ou l’homme évolutif.
La générosité pour un être conscient évolutif ne peut pas être la même que pour l’être inconscient involutif, parce que la fondation du geste est différente.
Un être conscient par exemple, un être conscient est suffisamment centrique dans sa conscience pour ne pas vivre sa générosité par rapport à des sentiments.
Une personne intelligente dans le sens conscient du terme est généreuse, mais pas avec des sentiments.
Une générosité basée sur des sentiments n’est pas nécessairement une générosité intelligente, c’est une générosité basée sur des sentiments...
... donc il y a des mouvements d’âme là-dedans qui sont d’ordre karmique, qui sont au niveau du tempérament, qui font partie du caractère, qui font partie du besoin de l’individu de balancer possiblement un certain niveau de culpabilité, ainsi de suite, ainsi de suite, ainsi de suite.
Dans la générosité intelligente, il n’y a pas de sentiment, dans l’intelligence intégrale, il n’y a pas de sentiment...
... c’est intelligent ou ça ne l’est pas...
... tandis que dans l’intelligence involutive karmique de la conscience expérimentale, il y a beaucoup de sentiments...
... c’est pour ça qu’il y a des gens qui sont généreux par rapport à leurs sentiments, puis ils ne devraient pas l’être.
DM : Comment à ce moment-là la personne intelligente justifie son geste, si ce n'est pas par le fait du sentiment ?
BDM : Elle ne la justifie pas, ça fait partie de son intelligence, c’est intelligent d’aider ou ce n’est pas intelligent d’aider...
... par contre elle a une réserve, elle a une base, elle a un tableau de fond qui lui permet de comprendre les conditions, les sous-conditions, les conséquences, les a priori de sa générosité.
DM : Elle est consciente des conséquences pour elle-même ?
BDM : Quand vous êtes généreux les conséquences sont pour autrui, elles ne sont pas nécessairement pour vous-même.
Autrement dit un homme qui voudrait aider par exemple ce qui se passe dans le tiers-monde, les conséquences sont pour le tiers-monde, cet argent-là, cette énergie-là va vers le tiers-monde.
Les conséquences deviennent pour soi-même sur le plan émotif, subjectif.
Quand vous êtes généreux puis que vous aidez les gens, les conséquences vous reviennent parce que vous donnez, vous faites un acte de générosité parce que ça vous calme au niveau moral, c’est bon pour vos intestins.
Tandis que l’être conscient qui est généreux, cette énergie-là qu'il dirige dans le monde, c'est pour le monde ou les individus envers lesquels cette générosité-là est dirigée.
Puis effectivement, il y a quelque chose qui lui revient dans le temps, parce qu’il y a une consistance créatrice dans son geste, c’est la consistance créatrice de son geste qui va faire qu’éventuellement, ça lui revient.
Mais ce n’est pas au niveau de son ego subjectif qu'il va prendre la substance de cette générosité-là, et se la donner au niveau de ses émotions.
DM : Donc toute générosité qui est exprimée vers les proches, c’est automatiquement calculateur dans le sens.
BDM: Ce n’est pas nécessairement calculateur, c’est inconscient, donc ça vaut ce que ça vaut, c’est inconscient.
Vous allez aider quelqu’un par générosité qui est faible, à ce moment-là il va rester dans sa faiblesse...
... vous donnez un coup de pied dans le cul, à ce moment-là vous le forcez à se développer de la volonté.
DM : Qu’est-ce que c’est que les gens ne voient pas, Bernard, dans une générosité, surtout les proches en particulier, la famille ?
BDM: Les gens ne voient pas leur faiblesse personnelle.
DM : La faiblesse de l’autre être ?
BDM: Non la leur.
Il y a beaucoup de gens qui sont généreux parce qu’ils sont faibles.
DM : Faibles de quoi ?
BDM : Parce que ça leur permet d’être aimé, ça leur permet, ça crée.
Un des grands facteurs, un des grands aspects involutifs de la générosité, c’est qu’on veut être aimé, soit qu’on veut être aimé de l’extérieur ou des gens qu’on aide, ou qu’on veut s’aimer soi-même, on veut être aimé.
Il y a un besoin d’être aimé, tandis que dans la générosité consciente, mentale, qui est totalement libre d’émotivité subjective, tu n’as pas besoin d’être aimé, tu ne cherches pas à être aimé, tu es assez intelligent pour savoir que tu l’es anyway (Peu importe).
Ça fait partie du développement de la conscience, la centricité.
L’ego c’est totalement insécure, l’ego c’est une partie de l’homme qui appartient à la culture, l’ego c’est une partie de l’homme qui appartient à la race humaine, l’ego c’est une partie de l’homme qui appartient à la mémoire de la race, l’ego c’est un hybride, l’ego ce n’est pas réel.
Parce que tout ce qui tourne autour de l’ego, tout ce qui est égocentrique, même si ce sont des valeurs positives à l’intérieur de notre culture, ce ne sont pas nécessairement des valeurs intelligentes.
Quand on voit le positif, le positif n’est pas nécessairement intelligent, pas plus que le négatif est nécessairement intelligent, c’est polarisé de l’intelligence, l’ego c’est polarisé.
Donc souvent l’ego va faire des choses positives mais c’est parce qu’il est faible, souvent l’ego va faire des choses négatives, c’est parce qu’il a une fausse force, c’est toujours polarisé, l’ego c’est un hybride.
Vous prenez toutes les valeurs théologiques de Rome, toutes les valeurs spirituelles des religions, ainsi de suite, puis des philosophies, une fois que ces valeurs-là passent par la griffe de l’ego, elles sont polarisées.
L’intelligence c’est de la lumière, ce n’est pas une attitude mentale basée sur la mémoire de la race ou sur la religion ou sur la culture, c’est totalement indépendant de l’homme, l’intelligence.
Tandis que pour l’homme involutif, l’intelligence elle est totalement dépendante de l’homme, donc dépendante de sa culture, de sa civilisation, de sa conscience sociale, de la conscience de sa race.
C’est pour ça que je dis que l’ego c’est un hybride. Dans l’ego, il n’y a pas de substance, dans le sens qu’il n’y a pas de lumière, même un petit peu là, il n’y en a pas, il n’y pas d’intelligence dans l’ego.
La générosité ce n’est pas malsain, je dis : ce n’est pas nécessairement intelligent.
Si vous revenez à la générosité de tout à l’heure, si le système te suce à gauche puis à droite, puis que tu n’es pas assez intelligent, tu n’es pas assez centrique parce que tu as des émotions de toutes les sortes, puis que tu t’occupes du petit noir en Afrique personnellement, à ce moment-là et bien paie-le ton trente sous et attends le reçu.
Une fois que l’homme ne peut plus croire, qu'il ne croit plus, à ce moment-là il est pas mal déastralisé.
À ce moment-là, il est en contact avec les circuits universels, à ce moment-là quand tu traites au niveau de la générosité ou de n’importe quoi, ça devient très, très facile.
Il faut que l’émotion subjective de l’ego involutif soit brûlée chez l’homme, il n’y a qu’une force qui peut faire ça, c’est ton propre moi universel.
DM 150 (61) GÉNÉROSITÉ INTELLIGENTE OU ASTRALE